Encore trop souvent, les jeunes entreprises sous-estiment les effets du change sur leurs finances. Pourtant, entre contrats en dollars, fournisseurs en yens et équipes réparties sur plusieurs continents, les risques sont nombreux. À cela s’ajoute un contexte international imprévisible, où une annonce politique peut faire bouger un marché du jour au lendemain.
Ne pas sous-estimer l’impact du change
« Beaucoup de start-up et scale-up ne mesurent pas suffisamment l’impact que peuvent avoir les fluctuations monétaires sur leur activité », observe Julie Arnoux, Directrice commerciale France chez Wise, entreprise technologique spécialisée dans les paiements internationaux. Une sous-estimation qui peut avoir des conséquences directes sur les revenus : un euro qui s’apprécie face au dollar peut réduire brutalement la rentabilité d’un contrat export. À l’inverse, une hausse du coût des importations, combinée à un effet de change défavorable, peut déstabiliser une chaîne d’approvisionnement.
« Le premier risque pour une PME, c’est la fluctuation de ses revenus », complète Stéphane Dehaies, CEO de Spendesk Financial Services, partenaire de Wise. « Si vous réalisez 80 % de votre chiffre d’affaires en dollars et que vous rapatriez vos revenus en euros, vous pouvez perdre plusieurs points de marge du jour au lendemain », explique-t-il.
Autre angle mort fréquent : s’en remettre à sa banque traditionnelle pour gérer ses flux internationaux. « Les frais ne sont pas toujours visibles, mais souvent importants », souligne Julie Arnoux. « Les banques appliquent généralement une marge discrète sur le taux de change, ce qui alourdit considérablement le coût des transactions », ajoute-t-elle. Selon une étude du cabinet Edgar, Dunn & Company pour Wise, les PME françaises ont ainsi perdu plus de 5 milliards d’euros en 2024 à cause de frais de change cachés.
Gérer proactivement le risque de change
Face à ces aléas, les start-up et scale-up doivent passer d’une logique passive à une stratégie de gestion proactive. Cela commence par une meilleure visibilité : suivre les mouvements de marché, évaluer régulièrement les impacts sur sa trésorerie, identifier les flux les plus sensibles.« Nos clients nous ont clairement fait remonter un besoin de transparence sur les prix, de contrôle et de planification », témoigne Stéphane Dehaies. « Ils veulent savoir à quel taux ils vont payer, sécuriser leurs paiements dans la durée, et intégrer tout cela dans un process fluide », poursuit-il.
C’est dans cette optique que Spendesk a intégré la Wise Platform à sa plateforme. Celle-ci permet de payer des factures dans 30 devises au taux de change moyen du marché, réaliser des paiements internationaux instantanément (en moins de 20 secondes), geler un taux de change pendant 48 heures, ou encore d’activer des conversions automatiques à seuil défini. « C’est un vrai plus pour les directions financières, qui peuvent anticiper leurs flux, maîtriser leur trésorerie et réduire leur exposition au risque de change », ajoute-t-il.
Wise propose trois offres complémentaires. Le compte Wise pour les particuliers et Wise Business pour les startups et PME, qui permettent de détenir et d'envoyer de l'argent dans plus de 40 devises au taux de change moyen du marché. D'autre part, Wise Platform, son offre d'infrastructure de paiements mondiale que les banques et grandes entreprises, comme Spendesk, peuvent intégrer directement via une API. Ces solutions visent toutes à simplifier et rendre plus transparent un processus traditionnellement opaque et coûteux.
Autre levier : repenser sa chaîne d’approvisionnement. « Si je paie tous mes fournisseurs en Chine, dans une devise instable, il est peut-être temps de regarder ailleurs », souligne Julie Arnoux. « Rééquilibrer ses zones d’achat, c’est aussi une façon de lisser le risque », affirme-t-elle.
Transparence, rapidité et maîtrise : les nouveaux standards
Gérer le risque de change, ce n’est pas seulement se protéger. C’est aussi créer des opportunités. « La volatilité des devises peut devenir un levier de compétitivité quand elle est bien maîtrisée », estime Stéphane Dehaies. « Certains de nos clients utilisent ces variations pour optimiser leurs achats ou renforcer leurs positions sur des matières premières critiques », affirme-t-il.
Encore faut-il disposer des bons outils. En 2024, Wise a traité 167 milliards d’euros de transactions internationales, soit près de 14 milliards par mois, permettant à ses clients d’économiser environ 2,3 milliards d’euros, selon ses estimations. Le tout avec des délais d’exécution record : 65 % des virements sont effectués en moins de 20 secondes, 95 % dans la journée. L’entreprise revendique plus de 700 000 entreprises clientes à travers le monde.
« Nous avons choisi de travailler avec Wise parce que leur modèle est fondé sur la transparence, la rapidité et la couverture internationale », confirme Stéphane Dehaies. « Le taux de change proposé est le taux moyen du marché, visible, stable et sécurisé. Cela nous permet d’offrir à nos clients une expérience fluide, fiable, et surtout pilotable », se réjouit-il.